mardi 16 décembre 2008

Sortie en brousse!


Jeudi dernier était férié à l’occasion de la célébration du jour de l’indépendance. Nous avons décidé d’en profiter pour aller rendre visite à nos amis les ingénieurs qui mènent un projet dans le village de Bama. Situé à une quinzaine de kilomètres de Bobo, dans la Vallée de Kou, Bama est un grand village avec une petite zone industrielle. Nous, ce qui nous intéressait, c’était plutôt les rizières et … les hippopotames! En arrivant à Bama, Kristell, William et Karine nous ont accueillis. Nous avons d’abord visité leur maison et rencontré les femmes du village qui étaient là pour travailler au Centre nouvellement construit par ces ingénieurs. Vers 9h00, le soleil commençait à être chaud, nous nous sommes donc dirigées vers le Marigot, où nous sommes montés à bord de deux petites pirogues. Les guides nous ont conduits à travers le marécage jusqu’à une marre où nous avons pu observer deux hippopotames. Ces mammifères étant parmi les plus dangereux pour l’homme, nous sommes restés loin d’eux. Lucas et Raphaël étaient impressionnés et un peu craintif! Cependant, les guides connaissent parfaitement bien la limite à ne pas franchir. Nous sommes restés quelques minutes à observer les deux grandes bêtes, puis nous avons rebroussé chemin.

Les hippopotames!

Sortir de la ville nous a tous fait un grand bien! Je suis déjà impatiente de repartir visiter la brousse africaine!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour à vous qui êtes au soleil; ici nous sommes comme dans la Nouvelle France, sous la neige.

Merci à vous pour nous conter votre vie au Bukina Faso et de nous faire partager vos photographies.

Un petit mot pour vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël et de fin d'année.

Une île merveilleuse

Qui n’a jamais rêvé de trouver une île paradisiaque, déserte si possible, avec une végétation luxuriante, des fleurs odorantes et des fruits bien mûrs comme toute nourriture, avec comme seule occupation journalière que de se laisser vivre et de regarder le temps passer?

Les premiers jours, les premières semaines sont formidables, personne pour nous ennuyer, loin de la civilisation et loin de la pollution, avec le bruit des vagues et le chant des oiseaux comme seule musique. Les tracas de la civilisation moderne sont au loin, sur le continent.

Seulement, après un certain temps, la solitude nous gagne; de vivre en ermite ça pèse, nous voudrions avoir un compagnon ou une compagne pour converser, pour vivre une vie plus riche en événements, pour partager cette existence, peut-être sereine pour certains mais lassante pour d’autres.

Un jour pourtant, le ciel étant dégagé, au loin une fumée apparaît. Serait-ce un bateau ou tout autre chose? En regardant bien, c’est une autre île qui est à quelques milles et qui n’est pas si déserte que ça car il n’y a pas de fumée sans feu et il n’y a pas de feu sans êtres humains, sauf le feu de la foudre ou des volcans.

Que faire pour rejoindre cet îlot? Nager sur cette distance? Impensable avec le peu d’entraînement et impossibles avec les dangers. Rester prisonnier de ce paradis terrestre, sans le partager avec autrui? Végéter à regarder cette fumée au loin? Penser qu’une personne se trouve à une dizaine de kilomètres de soi et qu’elle est inatteignable? Que non pas!

La seule solution serait celle de bâtir un pont. Un pont de plusieurs kilomètres à construire seul, jour après jour, ouvrage qui devrait être assez solide pour résister aux colères de la mer et supporter non seulement le poids de l’homme, mais aussi celui des trésors accumulés par lui au fil du temps; construction difficile à élaborer, mais pas impossible pour celui qui a la volonté.

L’être humain est semblable à une île déserte; au départ il se plait de sa solitude mais au fil du temps il lui faut trouver des êtres semblables. En regardant bien autour de lui il verra qu’il existe des milliers d’îles comme la sienne, des milliers d’humains qui ne peuvent pas vivre dans l’isolement.

Pour mieux se rapprocher, ces personnes construiront des ponts, elles arriveront à se rejoindre et ainsi telle une toile d’araignée tisser une toile d’amitié et d’amour entre elles. Pourtant quelques irréductibles ne voudront pas participer à cet immense ouvrage mais des gens de bonne volonté, peut-être curieux, essayeront de rejoindre ces îles, avec succès parfois.
De toutes ces îles naîtront d’autres îlots et ces archipels seront des havres de paix où l’animosité n’existera pas, sauf si certains ponts devraient être coupés.

Amies, Amis, ne restez pas seuls sur votre île déserte, même si elle est paradisiaque, partagez-la! Vivez bien la nouvelle année dans le calme et la sérénité, nagez dans la joie et le bonheur, avec l’amitié et l’amour; que la santé et la bonne fortune soient avec vous et que l’adversité vous ignore encore pour très longtemps.

Et surtout construisez, mais ne coupez jamais ces ponts!

Bonnes fêtes de fin d’année et bonne année 2009; nos vœux sincères et nos meilleures pensées accompagnent ces quelques mots.

Mickey et Madame
Depuis la Suisse enneigée