lundi 27 octobre 2008

Bébé chocolat fait balancer mon cœur…






Une image vaut mille mots…C’est Mario, le fils d’Angèle, notre voisine. Il s’est endormi dans mes bras alors que je lui chantais une berceuse de Passe-Partout!

Les autres photos, c'est justement Angèle aux chaudrons, et Yéli Ramadou, la grande fille de Sami... Je l'aide à pratiquer son anglais!

Vie quotidienne…




Plusieurs me demandent à quoi ressemble notre vie ici au quotidien…Alors voilà! Vers 6h00 le cadran sonne, bien que Raphaël soit souvent déjà dans notre lit à nous dire : « Debout maman!! Papa!! Réveilles!! ». Les enfants ont pris l’habitude de s’habiller dès qu’ils se lèvent et on déjeune en famille. Balkissa arrive à 7h00 et nous aide à préparer les enfants pour l’école. François et moi adorons prendre notre café sur la terrasse, les matins nous offrant un peu de fraicheur… 7h30, nous enfourchons nos mopettes. François part reconduire Raphaël au jardin d’enfants alors que moi, je conduits Lucas à l’école française avant de continuer vers mon travail. Je dois rouler environ 15-20 minutes pour me rendre à la MAS. François reviens à la maison vers 8h15 et il retourne chercher les deux enfants vers 11h15. Pendant ses trois heures de libre, souvent il part faire des commissions, sinon, il en profite pour faire de la lecture, apprendre la langue locale, le dioula, bref, il profite du temps qu’il a pour lui!
Pour ma part, mon horaire officielle de travail c’est de 8h00 à 12h00 et de 15h à 17h. Je dis officielle parce que mes partenaires me laissent libre de gérer mon temps. Donc, si je n’ai pas de rencontre en après-midi, souvent, je fais une journée continue, soit de 8h00 à 14h. De cette façon, j’ai plus de temps avec les enfants et j’en profite souvent pour les accompagner à la piscine. Lorsque je travaille les après-midi, je reviens dîner à la maison et souvent, je fais une petite sieste pendant que les enfants relaxent devant un film. Il fait si chaud entre 12h et 15h, qu’il est impossible de faire une activité trop exigeante. On fait des trucs tranquilles avec les enfants, ou encore, on va boire le thé chez Angèle et Sami. Vers 14h30-15h François apporte les enfants à la piscine, sinon, ceux-ci vont jouer avec les petits voisins. Balkissa s’occupe de cuisiner le dîner et le souper, en plus de veiller au ménage et au lavage. Nous sommes si privilégiés d’avoir cette aide à la maison! Elle est avec nous du lundi au vendredi et parfois le samedi matin aussi. C’est elle qui vient garder les enfants aussi un soir par semaine, si nous avons une sortie. Nous lui donnons alors un peu plus d’argent, ce qui fait son bonheur!! Les enfants l’aiment beaucoup et nous aussi!
Les soirées passent rapidement! Nous soupons vers 18h00 et ensuite, on donne le bain aux enfants. Ils peuvent ensuite regarder un peu de télé, lire des histoires ou faire un casse-tête, puis à 19h20-19h30, ils se couchent. Généralement, ils sont si fatigués qu’en 3 minutes, ils s’endorment!!
François et moi passons le reste de la soirée à discuter, regarder une télésérie (Heros pour ne pas la nommer, on est complètement accro!!) ou faire de la lecture…Et on se couche tôt!! 21h30-22h maximum!! Donc, comme vous pouvez le constater, nous avons maintenant établit une petite routine rassurante pour les enfants, et même pour nous je dirais!!
On profite des week-ends pour passer du temps avec nos amis Français et Marocains, avec nos voisins, et pour aller à la piscine évidemment! Une chance qu’on a cette opportunité là! Ça rafraichit le corps et l’esprit!
Jusqu’à maintenant, nous nous comptons chanceux de vivre cette expérience…Les beaux moments se multiplient chaque jour. Certes, il y a toujours quelques irritants, rien n’est parfait! Mais en sommes, nous aimons notre vie ici et comptons profiter de chaque moment qui nous est donné jusqu’à notre retour.
Les moments les plus difficiles surviennent lorsque nous pensons à vous, notre famille, nos amis. L’ennuie nous habite souvent…Et malgré notre bonheur de vivre ici en Afrique, nos racines resteront toujours au Québec…

Chick chick chick CHICKEN!


On se faisait déjà réveiller par le chant des coqs du voisin. Lucas adorait donner à manger aux poules de Sanata, notre voisine, et Raphaël se faisait un plaisir fou de courir après. On s’est dit…Pourquoi pas? Nous sommes ici pour vivre des expériences nouvelles après tout? C’est ainsi que nous nous sommes improvisés éleveurs de poulets!!! Comme notre autre voisin Sami s’y connait bien en élevage de poulets, nous lui avons demandé d’aller nous acheter un coq et deux poules (ben quoi, la polygamie est acceptée ici!!). La deuxième poule est déjà sur le point de pondre des œufs. Bientôt, nous aurons des petits poussins qui gambaderont dans notre cour!! Déjà Lucas se fait un devoir de veiller à ce que les poulets ne manquent pas de graines à picorer. Nous avons bien expliqué à ce dernier que ces poulets allaient finir dans notre assiette, tôt ou tard, et donc, de ne pas trop s’attacher…Cela ne semble pas l’avoir traumatisé.

mardi 21 octobre 2008

Lucas souffle ses 5 bougies


Déjà 5 ans!! Le temps passe à une vitesse folle! Lucas était si fier de souffler ses 5 bougies hier soir! Nous lui avons fait une toute petite fête en famille : chasse au trésor pour trouver son cadeau (un grand livre d’animaux, c’est ce qu’il voulait!!), un gâteau avec glaçage au Nutella et Smarties…Nos amis du Québec William et Kristell étaient là aussi. Nous organiserons une petite fête avec les amis de Lucas et Raphaël d’ici peu pour souligner les deux fêtes en même temps (la fête de Raphaël c’est le 5 nov). Lucas semblait content…Cependant, à l’heure du dodo, il disait s’ennuyer de Grand maman, et ses amis et famille du Québec. Ce n’est pas tous les jours facile d’être loin de ceux qu’on aime…

lundi 20 octobre 2008

La forêt de Kou


Dimanche, nous sommes allés avec nos amis français (Eva, Sébastien, Kanza et Guillaume) et leurs enfants, faire un pique-nique dans la forêt de Kou. Ce site d'écotourisme a été aménagé grâce à la coopération du Luxembourg. La forêt de Kou est un milieu naturel à la végétation luxuriante. Des sentiers sont aménagés pour la marche et un site de pique-nique surplonge une rivière à l'eau limpide. Cet endroit situé à 14 km de Bobo est protégé par le gouvernement du Burkina Faso et sa visite vaut vraiment le déplacement. Les enfants ont adoré leur journée et nous aussi! Nous avons grandement apprécié sortir de la ville et partager un repas en bonne compagnie et en pleine nature. Par moment, les cigales chantaient si fort qu'on avait peine à s'entendre parler!!! La baignade sur le site étant interdite, au retour, nous sommes allées faire une "saucette" dans la piscine de Kanza et Guillaume! Il fait chaud ces jours-ci...37-38 degré celcius!! Il parait que ce n'est rien si on compare à la chaleur du mois d'avril...

Pâté chinois et poudding aux chômeurs!

Nous avons invité nos voisins à venir déguster un repas typiquement québécois à la maison samedi soir. Nous avons donc retrouvé avec grand plaisir la compagnie de Sanata, ses enfants, Angèle, Sami, Ramadou et mon beau petit Mario!

Tout d'abord, je tiens à le préciser, j'ai accompagné Angèle et Ramadou à l'église, pour la messe de 18h en français. Oh là là...J'ai fait mon effort! Je voulais vivre cette expérience qui m'avait marqué à Libreville au Gabon. Là-bas, la messe, c'est la fête! Tam tam, musique, chants joyeux et des femmes avec des ponpons de chearleaders donnaient une ambiance festive aux cérémonies ennuyantes que nous connaissons. Or, j'ai malheureusement constaté qu'il n'en est pas comme ça à l'église de Bobo. C'était long. Il faisait chaud. C'était ennuyant et triste. L'église était bondée de monde (au moins 500-600 personnes), pas de ventilateur, une petite chorale de 20 personnes qui chantent sur de la musique mal enregistrée. Bref, je n'ai pas été impressionnée, mais au moins, j'aurai vu.

Donc, pour revenir à mon souper... En revenant de l'interminable messe, nous sommes revenus à la maison où François et moi avons servi à nos convives du pâté chinois, une salade de taboulé et un poudding aux chômeurs pour désert. Difficile de savoir s'ils ont véritablement apprécié le souper...Ils sont tellement polis les Burkinabés! Mais je pense qu'ils ont vraiment aimé le dessert. Tout s'est mangé en tout cas! Ce fut une belle soirée, et j'étais contente de les recevoir chez moi. Nous avons parlé de notre culture, des soirées en famille, de l'hiver...J'ai même sorti quelques photos. Mais franchement, comme disait François, la prochaine fois, je cuisinerai quelque chose d'un peu plus gastronomique!!

Zeynab...Une artiste africaine à découvrir

Vendredi soir dernier, nous sommes allés voir un spectacle au Centre culturelle Français dans le cadre du festival de Hip Hop de Bobo Diaoulasso: Waga Hop! J'y ai découvert une artiste très talentueuse: Zeynab. Cette Béninoise a une voix superbe et un charisme fou sur scène. Elle a su donner une ambiance incomparablement chaleureuse au spectacle en interagissant avec la foule et en permettant même à certains rappeurs locaux de monter sur scène avec elle. Sa musique suit le rythme du R&B, passant aussi de la balade au RAP. Je vous laisse le lien de sa page sur MySpace... bonne écoute!

http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=239631314

L'achat du siècle...une MOPETTE P50!!!


J'ai fait le grand saut...et j'ai opté pour le mode de transport national par excellence! François et moi, nous nous sommes achetés chacun une petite mobilette peugeot 50!! C'est économique, pratique, et les enfants adorent! On a tous un casque protecteur et on fait bien attention. Oui oui maman. Je sais, je sais, je suis prudente!!! De toute façon, on ne peut pas rouler vraiment plus de 30-35 km/heure avec ça. C'est comique, les Africains nous regardent passer avec un sourire en coin. Je ne sais pas s'ils se disent qu'on a l'air ridicule avec nos casques (on est bien les seuls à en porter) où s'ils se disent qu'on s'adapte bien à l'Afrique puisqu'on utilise le même mode de transport qu'eux alors que la plus part des Blancs ici se promènent en voiture ou en 4X4. Peut-être nous trouvent-ils mignons au fond?? En tout cas, moi j'ai beaucoup de plaisir à conduire ça. Surtout dans les chemins de terre de mon quartier! C'est aussi une façon intéressante de découvrire la ville. J'ai également un rack à l'arrière pour mettre mon épicerie ou pour asseoir Lucas sur un coussin...COOL!!!

mercredi 15 octobre 2008

Bain de culture...chez nos voisins!

Dimanche matin, on tourne en rond. On se demande quoi faire en cette belle journée de congé. On a envi d’un bain de culture. On pourrait peut-être aller visiter un petit village typique pas loin? Koro? Koumi? Mauvais timing, c’est bientôt l’heure du déjeuner (dîner), notre chauffeur Pascal se repose…Bref, fatigué de tourner en rond, on opte pour une petite marche dans notre quartier (pas très typique en apparence). Je sors de la maison puis j’entends pleurer…Ah! C’est Mario, notre petit voisin de 9 mois. J’avais déjà discuté avec sa maman, Angèle, et cela faisait un petit bout de temps que je me promettais d’aller lui rendre une visite. Je vais chercher le pain aux bananes cuisiné la veille par Balkissa (mais avec ma recette!!) et je décide d’aller m’inviter chez ma voisine. J’entre la tête par la porte de sa cour et je lui dis tout simplement « bonjour ». Sans hésiter, elle me dit : « Tu ne vas pas rentrer?? Il faut venir s’asseoir! ». – Avec plaisir, je lui réponds. Justement, j’avais envi de vous faire goûter un gâteau de chez moi…Angèle a les deux mains dans la farine. Son bébé accroché au dos de notre autre voisine, Sanata, me regarde avec intérêt. On dirait qu’il se dit «comme elle est étrange avec sa peau blanche et ses cheveux pâles… » Sa grande fille de 17 ans l’aide assidument dans la préparation du couscous. Je m’assois près d’elle et je les questionne avec enthousiasme : « Qu’est-ce que vous faites? Comment on fait? Je peux essayer?? ». Elles rient de bon cœur, en me voyant brasser le couscous avec maladresse. Angèle goûte la première au pain aux bananes… « C’est doux!! » me dit-elle. Tout le monde se prend un morceau et on en offre aux enfants. J’aide ensuite Angèle et sa fille, Ramadou, à préparer la sauce aux graines de palmier. On doit d’abord écraser ces graines qui ont l’allure des dattes séchés dans un grand mortier. Ensuite on mélange avec de l’eau et on fait cuire sur le feu de bois. On ajoute des légumes : tomates, choux, courges et oignons, puis on laisse mijoter…
Angèle n’a pas l’électricité, ni de poile à gaz, ni de réfrigérateur, ni de douche…elle habite avec son mari et ses deux enfants dans une maison en banco qui n’a seulement qu’une pièce. La famille vit davantage à l’extérieur. Leur terrain, prêté par une communauté religieuse, est magnifique. Y poussent des arbres fruitiers,des plans de légumes et de céréales. La famille élève également des poulets et des chèvres pour leur propre consommation. Cette famille vit principalement d’autosubsistance. Sami, le mari d’Angèle, est présentement au chômage. Angèle ne travaille pas, elle allaite encore son bébé. Ramadou va quand même à l’école, ce qui est vraiment incroyable…Et malgré leur pauvreté matérielle manifeste, il allait de soi que nous devions rester pour le dîner et goûter au met typique qu’ils nous proposaient avec générosité. « On mange en famille ? » Nous demande Sami. Euh…(est-ce qu’on est inclus dans cette famille? Je me demande) Comme s’il avait lu dans mes pensées, Sami nous précise que nous faisons déjà parti de leur famille…
Juste avant le repas, Angèle et Sami nous prépare le thé. François se joint à nous alors que Lucas et Raphaël jouent avec les enfants de Sanata. Le thé, est quelque chose que l’on partage en famille ou entre amis. On sert le thé trois fois. Au premier service, le thé est très fort. La concentration du thé diminue au cours des deux autres services. Le thé est servi avec beaucoup de sucre et de la menthe. Il y a aussi toute une technique de préparation qu’il serait un peu difficile d’expliquer ici…Chose certaine, vivre une préparation et une dégustation de thé africain, pour nous occidentaux, se révèle une expérience exaltante!
J’ai été touchée et émue par l’accueil, la chaleur et la générosité de nos voisins. J’ai été également surprise par la facilité avec laquelle nous communiquions. Les conversations allaient bon train! L’humour était au rendez-vous. Angèle a le rire d’une femme épanouie…Je souhaite sincèrement que, malgré nos différences matérielles, nous puissions devenir amis. Je souhaite également toujours me rappeler de la simplicité de leur mode de vie…et de m’en inspirer!!

Raphaël aux P'tits calins




Voilà! Raphaël a désormais la chance de se faire de petits amis burkinabé. Après plusieurs jours de recherche, nous avons finalement trouvé, je pense, l’endroit idéal pour confier notre petit blondinet. Aux P’tits Calins, c’est un jardin d’enfant situé dans le secteur 5 de Bobo Dioulasso. Cette année, il offre maintenant la maternelle pour les enfants de 3 ans, soit la petite section. C’est une toute petite maternelle, seulement quelques enfants la fréquentent. Contrairement aux autres écoles où on trouve une seule maîtresse pour 25-30 enfants, aux P’tits Calins, il y a au moins 2 maîtresses (c’est le mot qu’on emploi ici…) pour seulement une dizaine d’enfants. Génial! Pour s’y rendre à partir de chez moi, on n’a qu’à suivre le chemin de terre tout le long. François ira reconduire Raphaël avec sa nouvelle mobylette, sans danger.
Raphaël semble très heureux de sa nouvelle garderie, bien que parfois, il souhaiterait rester à la maison. Mais bon, ça c’est normal. C’Était pareil au Canada. En plus ici, il fréquente la petite maternelle que les avant-midis, de 8h à 12h.

Travail et sorties à Ouaga



L’EUMC et le CECI organisaient, la semaine dernière, une rencontre des volontaires et des partenaires du secteur VIH/sida et du secteur Agriculture et développement durable. La rencontre s’est déroulée à Ouagadougou du 8 au 10 octobre. J’ai donc été appelé à me déplacer là-bas. François est resté à Bobo avec les enfants. Comme la rentrée scolaire est encore récente, nous ne voulions pas briser la routine des enfants. Je me suis ennuyée!!! En même temps, ça fait toujours du bien un petit répit de la routine familiale. La rencontre s’est bien déroulée, j’ai pu rencontrer tous les autres coopérants qui travaillent en VIH/sida ainsi que les organisations partenaires qu’ils appuient.
J’en ai bien sûr profité pour sortir dans la grande ville avec les autres volontaires! Jeudi soir, nous avons soupés dans un petit maquis de quartier…sympathique avec sa musique disco!! J’ai goûté à un met traditionnel de maquis : le mouton grillé!! C’est bon bien que gras, mais surtout…très économique! Vendredi soir, nous sommes allés dans un resto en plein air qui se nomme, « Le gigot à la ficelle ». On y cuisine le gigot d’agneau attaché par une ficelle dans un grand four extérieur. Les serveurs travaillent en patins à roulettes et on présente des artistes amateurs locaux…Bon, si certains avaient du talent, d’autres…Bien que ce soit un resto pour les « Toubabous » (blancs), je recommande l’expérience!! Après le resto, nous sommes allés danser!! Il me semble que cela faisait un siècle que je n’étais pas allée danser dans une discothèque. Malheureusement, je ne pense pas que nous aillons choisi la boîte la plus populaire de Ouaga, si nous n’avions pas été là, la place serait restée vide!
Petit fait cocasse, nous avons réussi à s’asseoir 7 dans un petit taxi (plus le chauffeur, ça fait huit!!) Vive l’Afrique!!!!

jeudi 9 octobre 2008

Lucas à l'école des grands!





Vous devriez voir Lucas!! Fier comme un Pape, il est entré à l'école des grands comme un champion! Nous devions l'envoyer à la petite maternelle burkinabée, cependant, après mure réflexion, nous avons décidé de l'envoyer à l'école française. C'est plus cher (en fait, excessivement plus cher) mais nous préférions puiser dans nos économies afin de permettre à notre petit intellectuel de s'épanouir, dans un milieu d'éducation qui lui offrira mille occasions de développer tout son potentiel. En plus, il sera dans le même groupe que son ami français, Tanis. Tout a bien été les deux premières journées. Cependant, il a rapidement commencé à montrer de la résistance à retourner à l'école. C'Est vrai qu'il est dans la grande section, l'équivalent de notre maternelle au Québec. Il fait donc partie des plus petits de sa classe et il doit déjà se mettre au travail. Ils apprennent tranquilement à lire et à écrire...Il dit "qu'il travaille!". L'adaptation va quand même bien puisque déjà il est de plus en plus content d'aller à l'école. Il se fait tranquilement des amis et c'est vrai que l'école française offre vraiment un beau milieu d'apprentissage...On y trouve une belle bibliothèque pour les enfants, des cours de balafon, beaucoup d'activités extérieures. Je m'attendais à devoir faire l'école à la maison à Lucas, finalement, l'école ou il va semble encore meilleure que nos écoles au Québec!!

Raphael, pour sa part, nous lui avons trouvé un jardin d'enfant aussi beaucoup plus adéquat que la petite maternelle. Moins d'enfants, plus d'éducatrices, dans une petite villa simple, mais propre. L'hygièene a été un des premiers critères de sélection. LEs femmes qui travaillent là-bas semblent très gentille et très à l'écoute des enfants. Je vous donnerai bientôt plus de nouvelles et des photos sur la rentrée de Raphael.

lundi 6 octobre 2008

Week-end entre amis

Un des défis importants lorsqu'on vit à l'étranger, c'est d'arriver à se refaire un réseau d'amis.L'espoir de retrouver une vie sociale interessante se réalise enfin! Effectivement, nous avons fait de belles rencontres cette fin de semaine, et j'avoue que ces dernières m'ont inspiré et donné confiance en la prochaine année. Vendredi soir, nous sommes sortis sans les enfants. Nous avons rejoints un couple d'amis français dans un Maquis très sympathique, Au Bois d'Ébène. En fait, le Bois d'Ébène est un cabaret spectacle qui se donne la mission de promouvoir les artistes locaux. Nous avons donc mangé d'excellentes brochettes de boeuf en écoutant des bands de musique live, en provenance de notre nouvelle ville d'adoption: Bobo! Trois bands différents, trois style de musique différents: le premier band nous a joué du Reggae, le deuxième du Rap R&B et le troisième, de la musique trad avec balafon et au moins, une dizaine de djembe. Si ce n'eut été de la soudaine tempête de vent et de pluie, j'aurais qualifié la soirée de parfaite!! La place était bondée de monde; autant de Burkinabés que d'expatriés provenant d'un peu partout. L'ambiance était géniale et nous avons eu l'occasion d'avoir de belles discusions avec Éva et Sébastien, ces deux Français qui ont la même âge que nous et qui ont une magnifique petite fille de 1 an, Zoé. Nous avons aussi fait la connaissance de certains de leurs amis, dont Kanza et Guillaume, un couple franco-marocain qui a également deux enfants. Ils nous ont d'ailleurs invité èa luncher dimanche derniers dans leur très belle villa! Les enfants se sont baignés dans leur piscine et ils se sont bien amusés avec les enfants de nos nouveaux amis. On a bien manger, bien discuté, bref, ce fut une très belle fin de semaine, ressourçante pour tout le monde!
Anbidoni! (à plus tard!)

vendredi 3 octobre 2008

Ce jour de pluie bientôt cessera...


La fin de la saison des pluies tarde…Normalement, la pluie cesse vers la fin août, début septembre. Cette année, il pleut encore beaucoup alors que nous arrivons début octobre. Et ce n’est pas de la petite pluie !!! Lorsqu’il pleut beaucoup au Burkina Faso, certaines routes deviennent totalement impraticables. Dans les quartiers de Bobo, la majorité des rues sont en terre et en sable. Lorsqu’il pleut vraiment fort, des ruisseaux voire des rivières se forment dans les rues. François est resté pris dans un petit quartier alors qu’il accompagnait un ami à moto. Le déluge a commencé et en quelques minutes seulement, une rivière a pris la place de la rue. Le courant était fort et le niveau d’eau est monté rapidement jusqu’au pied des petites maisons en banco. Plus aucune voiture ne peut alors circuler, encore moins une moto. La rivière menace d’inonder les maisons et les petits toits en tôles risquent de s’effondrer à tout moment. Au Québec, de tels événements feraient les manchettes ! Ici, c’est normal ! Lorsqu’il pleut, la vie active arrête. Les gens ne peuvent plus se rendre au travail. Ils restent à la maison, regardent le niveau de l’eau monter, parlent entre voisins, et gardent le sourire malgré tout ! Au fond, c’est un peu comme lorsqu’il y a une grosse tempête de neige chez nous ! Or, cette année, encore plus qu’à l’habitude, la saison des pluies a fait des ravages dans les anciens quartiers de Bobo. Dans ces quartiers défavorisés, des dizaines de Burkinabés sont décédés sous le poids de leur maison effondrée. Des centaines d’autres travaillent à reconstruire leurs maisons…Nous, à l’abri dans notre « villa », on se sent bien loin de tout cela… pourtant, c’est juste à côté…On se sent surtout très impuissant face à dame nature et face au degré de pauvreté que l'on peut voir ici... Heureusement, les enfants eux, ne sont pas embêtés par la pluie! Au contraire, ils enfilent leurs bottes de pluie et ils s'amusent comme des petits fous!

Accommodements raisonnables


Cette semaine, plus précisément le 30 septembre, marquait la fin de la fête du Ramadan. Cette célébration musulmane se traduit par un long jeûne de 30 jours. En effet, les pratiquants ne doivent ni manger, ni boire (aucun liquide), ni avoir de relations sexuelles du lever jusqu’au coucher du soleil. Pour réussir à passer à travers leur journée de travail normale, ils doivent se lever vers 4h00 du matin pour manger un repas assez consistant avant l’aube, et ils cassent le jeûne vers 18h20, juste avant la prière. Pour plus d’information concernant cette tradition religieuse, je vous invite à consulter le blogue d’une collègue de l’EUMC, Irène. Son texte sur le Ramadan est dans sa section « tradition et modernité » et il est vraiment très intéressant. Son site c'est: http://tapsire.unblog.fr

Moi j’avais plutôt envie d’aborder la question des accommodements raisonnables ! Bouchard et Taylor auraient tout avantage à venir voir le respect, voire la complicité qui unit Chrétiens et Musulmans, ici au Burkina Faso. Par exemple, les jours fériés au BF tiennent autant compte des fêtes musulmanes que chrétiennes. Petit fait cocasse, le jour du Ramadan, qui marque la fin du jeûne, est un jour férié. Or, cette journée n’est pas une date fixe. Elle est déterminée par le cycle de la lune (je ne saurais expliquer davantage). Ce qui fait que jusqu’à tard le soir du 29 septembre, personne ne savait si le lendemain allait être férié ou si on allait attendre une journée de plus !!! Par ailleurs, durant le jeûne du Ramadan, les gens qui se croisent dans la rue ou dans un taxi, vont fréquemment se questionner à savoir si l’autre fait le carême ou non ; ils vont s’encourager mutuellement, ou ils vont se taquiner gentiment. A l’heure de casser le jeûne, des Chrétiens vont inviter leurs amis Musulmans qui ont jeûné toute la journée à venir casser la croûte avec eux...
J’ai personnellement vécu une expérience d’accommodements raisonnables en milieu de travail. Vendredi dernier, j’avais une rencontre importante avec le Comité de gestion de la MAS (Maison des associations de lutte contre le SIDA de Bobo Dioulasso). La rencontre se déroulait de 16h00 à 19h00. En début de rencontre, les gens ont pris des nouvelles des autres, notamment, de ceux qui pratiquaient le jeûne. Puis, à 18h20, les Musulmans pratiquants se sont levés pour aller manger et boire et faire leur prière. Pendant ce temps, les membres chrétiens du comité de gestion ont poursuivi la rencontre, comme si rien n’était. Ici, c’est comme ça et c’est normal !