vendredi 19 septembre 2008

Gentillesse burkinabée

On m’avait prévenu. Les Burkinabés sont d’une gentillesse extraordinaire. Partout on nous salut, on nous souhaite la bienvenue. Depuis notre arrivée nous avons fait la connaissance de nombreux Burkinabés accueillant, aidant, supportant, autant pour nous que pour les enfants. Angèle, Simon, Clément, Monique, Jérôme…Pour ne nommer que ceux-là. L’entraide est à la base de la survie dans ce pays. Plus on est généreux, plus on reçoit. Et quand on fait les choses avec le sourire, la vie devient beaucoup plus facile. Malgré que nous soyons Blancs, et…bien nantis (si on compare notre allocation au salaire moyen burkinabé, nous sommes riches!) en général, je n’ai pas senti l’envi, la jalousie, mais plutôt la curiosité et l’ouverture. Il est certain que la seule présence en terre africaine des coopérants occidentaux apporte une petite contribution à l’économie en souffrance : on prend maison, achète des meubles, emploi du personnel de maison. Le simple fait d’embaucher un gardien (un homme qui surveille notre maison la nuit) pour un maigre salaire de 30 000 CFA par mois (environ 75$/mois) assure la subsistance d’une famille d’environ 10 personnes…Et ça permet en même temps d’éviter que des voleurs viennent piller notre maison!
Je souhaite toujours me souvenir de la simplicité et du sourire des Burkinabés. On se fait rapidement des amis ici…C’est simple, tous les gens se saluent dans la rue. On se renseigne sur la santé de l’autre, sur la famille et les enfants : En Dioula, la langue locale, cela ressemble à:
« Anitilé (Bonne après-midi)
- Anitilé!
- Somorodo? (Et la famille?)
- Oka Kéné! (tout le monde va bien!) »
- Et chez vous? …»
Et ça peut continuer comme ça longtemps. Au Burkina, on prend le temps de s’intéresser à l’autre bien avant le reste…les affaires, la météo, ou je ne sais pas trop. Quand je me promène et que je salue les gens dans leur langue, rapidement, les gens affichent leur plus beau sourire et viennent à ma rencontre. C’est simple et ça rend heureux!

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