lundi 29 septembre 2008

Ah! La technologie!

Je viens tout juste de réaliser que certains lecteurs de ce blogue m'avaient laisser des commentaires! Je ne les avais pas vu jusqu'à aujourd'hui! Excusez mon ignorance technologique! C'est la première fois que je construits un blogue, et je découvre de nouvelles fonctions à chaque fois que j'ajoute du contenu.

Je voulais tout simplement remercier les gens qui m'écrivent des commentaires...Vos encouragements me font chaud au coeur! Merci de nous suivre dans cette aventure unique qui nous fait vibrer jusqu'au fond des trippes! En Afrique, on se sent en vie plus que jamais...Peut-être parce qu'on réalise à quel point on est chanceux d'être né du bon bord, du bord de l'Amérique...Et chanceux de pouvoir voyager comme nous le faisons.

À très bientôt, pour plus de détails sur notre vie à Bobo, nos observations et réflexions...

jeudi 25 septembre 2008

Sortie culturelle en famille

Le Centre culturel Français de Bobo Dioulasso fêtait mercredi soir sa réouverture suite aux vacances. On est allé voir le spectacle de musique et de danse traditionnelle que le Centre proposait pour célébrer l'événement. C'était plutôt intéressant. Pas le genre de musique qu'on écoute à tous les soirs, mais un concert qui donne un bon aperçu de la musique traditionnelle burkinabée. Lucas et Raphaël ont bien aimé! Lucas s'est aussi fait un nouvel ami, un petit Français de 5 ans et demi. Il s'est vraiment amusé! François et moi en avons profité pour faire connaissance avec les parents du petit garçon et leurs amis. Ce fut une belle soirée qui nous a mis un peu plus dans le bain du Burkina Faso!

lundi 22 septembre 2008

Oasis Aux deux palmiers


L’Oasis Aux deux palmiers, c’est le nom que nous avons donné à notre nouvelle maison, ici à Bobo Dioulasso. Nous sommes arrivés depuis à peine deux semaines, et nous sommes déjà installés. On peut dire que ça s’est bien déroulé. Nous avons embauché un « démarcheur » africain, Clément, pour nous aider à chercher une maison. Ici on dit « villa ». Il nous a déniché un vrai petit paradis…Une petite maison de type « bungalow », très simple, trois chambres, salon, cuisine et un magnifique jardin pour 150 000 CFA par mois (environ 375$). Deux immenses cocotiers, un grand palmier et plusieurs arbres fruitiers composent la flore luxuriante et nous donnent ombre et fraicheur. En plus, en saison, nous pourront cueillir des mangues, des mandarines, des pommes-cannelles (on va gouter ça…), des goyaves, des papayes et des bananes!!! On se sent en vacances lorsqu’on rentre à la maison. Le quartier est super tranquille et sécuritaire. Bon, on est un peu loin de ce qu’on pensait vivre. Effectivement, ce n’est pas le quartier animé où les enfants jouent partout dans la rue et où les tam tam et les balafons se font entendre à longueur de semaine. Toutefois, on est près du Centre ville, d’un Centre culturel, d’une piscine et de l’école des enfants. La maison était semi-meublée. On a du acheter des divans et une table et des chaises pour la salle à manger. Vous pouvez voir les photos de la maison en copiant ce lien dans la barre d'adresse:
http://picasaweb.google.com/sevrinelabelle/InstallationBobo#

Les enfants se sont rapidement fait des amis dans le quartier. Nos voisins sont burkinabés, ils ont trois jeunes enfants : Aminata (9 ans), Inussa (6 ans) et Saphiatou (4 ans). Lucas et Raphaël passent leur journée à jouer avec eux. Les deux plus jeunes ne parlent pas le français, mais ils arrivent à se comprendre! Le 6 octobre, Lucas et Raphaël commenceront l’école maternelle ce qui leur permettra de se faire d’autres amis. Ici la maternelle commence à 3 ans, il y a la petite section, la moyenne section et la grande section. Lucas sera dans la grande section et Raphaël dans la petite. Ils fréquenteront une maternelle privée burkinabée. L’école française était beaucoup trop chère. Ils iront à l’école seulement l’avant-midi et l’après-midi, ils resteront à la maison avec Balkissa.
Balkissa, c’est la cuisinière que nous avons employé. Elle a été la nounou-cuisinière d’une famille européenne durant 5 ans. Elle est FORMIDABLE. Une perle!! Elle cuisine merveilleusement bien, autant les mets africains, qu’européen. Elle est douce avec les enfants et elle nous donne un fameux coup de main avec le ménage. Elle est très efficace et dévouée. François et moi, on s’entend très bien avec elle et les enfants l’adorent déjà! Nous avons beaucoup de chance d’être tombée sur elle. Encore une fois, c’est Clément (le démarcheur) qui nous l’a présenté.
Nous avons aussi embauché un gardien, Zerbo Bernard. Un monsieur d’un certain âge, un peu confus parfois, mais honnête et gentil. Il surveille notre maison la nuit. Nous lui offrons toujours le repas du soir et un salaire mensuel. Ici, toutes les maisons ont leur gardien puisqu’il n’y a pas d’assurance habitation. Et ça crée de l’emploi!
Côté travail, ça commence très tranquillement. Jeudi, j’aurai enfin une rencontre officielle avec le comité de gestion de la MAS, afin de préciser leurs attentes à mon égard et me donner les outils nécessaires pour travailler. D’ici là, je vais au bureau le matin seulement, je parle avec les gens, je lis les documents qu’on met à ma disposition, et j’observe…On verra bien comment se traduira mon mandat dans les prochaines semaines. Mais je ne me stresse pas avec ça!
Certains après-midi et les week end, nous allons à la piscine de l’Escale un restaurant situé à quelques minutes de marche de la maison. Nous allons prendre un abonnement pour l’année, ce qui nous permettra d’y aller quand on veut. Cette petite sortie fait plaisir aux enfants et nous permet de rencontrer d’autres expatriés.
En passant, je n’ai pas encore rencontré de serpent, de grosse araignée poilue ou de scorpion…si ça peut vous rassurer!!!
Bref, la vie en Afrique est très différente de celle au Canada. N’ayant pas autant de travail à faire à la maison (cuisine, lavage, ménage, commissions…), nous avons plus de temps pour nous et pour les enfants. Toutefois, certains aspects du Canada me manquent présentement : le climat frais de l’automne et les pommes du Québec, la variété des aliments, surtout les fruits et les légumes, les grands espaces de la campagne estrienne et surtout : VOUS, ma famille, mes amis…J’ai déjà hâte de vous retrouver…

vendredi 19 septembre 2008

Gentillesse burkinabée

On m’avait prévenu. Les Burkinabés sont d’une gentillesse extraordinaire. Partout on nous salut, on nous souhaite la bienvenue. Depuis notre arrivée nous avons fait la connaissance de nombreux Burkinabés accueillant, aidant, supportant, autant pour nous que pour les enfants. Angèle, Simon, Clément, Monique, Jérôme…Pour ne nommer que ceux-là. L’entraide est à la base de la survie dans ce pays. Plus on est généreux, plus on reçoit. Et quand on fait les choses avec le sourire, la vie devient beaucoup plus facile. Malgré que nous soyons Blancs, et…bien nantis (si on compare notre allocation au salaire moyen burkinabé, nous sommes riches!) en général, je n’ai pas senti l’envi, la jalousie, mais plutôt la curiosité et l’ouverture. Il est certain que la seule présence en terre africaine des coopérants occidentaux apporte une petite contribution à l’économie en souffrance : on prend maison, achète des meubles, emploi du personnel de maison. Le simple fait d’embaucher un gardien (un homme qui surveille notre maison la nuit) pour un maigre salaire de 30 000 CFA par mois (environ 75$/mois) assure la subsistance d’une famille d’environ 10 personnes…Et ça permet en même temps d’éviter que des voleurs viennent piller notre maison!
Je souhaite toujours me souvenir de la simplicité et du sourire des Burkinabés. On se fait rapidement des amis ici…C’est simple, tous les gens se saluent dans la rue. On se renseigne sur la santé de l’autre, sur la famille et les enfants : En Dioula, la langue locale, cela ressemble à:
« Anitilé (Bonne après-midi)
- Anitilé!
- Somorodo? (Et la famille?)
- Oka Kéné! (tout le monde va bien!) »
- Et chez vous? …»
Et ça peut continuer comme ça longtemps. Au Burkina, on prend le temps de s’intéresser à l’autre bien avant le reste…les affaires, la météo, ou je ne sais pas trop. Quand je me promène et que je salue les gens dans leur langue, rapidement, les gens affichent leur plus beau sourire et viennent à ma rencontre. C’est simple et ça rend heureux!

samedi 13 septembre 2008

L'ordre et le désordre

Bobo Dioulasso, Hôtel RAN

Nous sommes arrivés à Bobo hier en début d'après midi. La route Ouaga - Bobo est particulière. Droite et généralement asphaltée, c'est certainement une des plus belles routes du Burkina. Pourtant, elle est dangereuse!!! Les automobilistes doivent partager la route juste assez large pour deux véhicules (un dans chaque sens)avec piétons, cyclistes (en grands nombres) motocycliste, ânes et chèvres, sans parler des autobus remplis jusque sur le toit. De plus, des nids de poules grands comme des baignoires obligent les véhiculent à zigzager de gauche à droite sans faire de face à face ni happer des piétons au bord de la route. Sur le chemin, nous avons croisés deux gros camions qui ont pris le champ, un autobus en panne d'essence et tous ses occupants faisant la sieste carrément sur le bord de la route. Malgré cet anarchie totale, un certain ordre existe. Par exemple, il est de mise de signaler au véhicule derrière nous lorsque qu'un autre véhicule arrive dans la voie inverse. De cette façon, on limite les dépassements qui peuvent être fatals. De plus, le klaxon devient certainement le meilleur outil du conducteur averti. Il sert à avertir les cyclistes de se tasser sur la droite, à faire sursauter un enfant jouant sur le bord de la route et qui pourrait décider de traverser à tout moment, ou à faire fuir une chèvre qui broute en plein milieu de la route...Par chance, Simon, le chauffeur de l'EUMC conduit bien et nous a mené à bon port en 4 heures de route dans le confortable 4X4 climatisé de l'organisme.

En arrivant à Bobo, nous nous sommes installé à l'hôtel RAN...Hôtel Africain, pas très chic, pas super propre mais correct. Au moins, il y a une piscine bien entretenue! Vous devriez voir nager Lucas avec ses flotteurs, il traverse d'un bout à l'autre la piscine sans notre aide!! Il adore nager vraiment!! Et il fait tellement chaud, la température de l'eau est parfaite, on peut rester longtemps sans jamais avoir froid.

Dans l'après-midi, je suis allée rencontré mes partenaires, les gens de la MAS (Maison des associations de lutte contre le SIDA). J'ai eu droit à un accueil formel mais chaleureux, et je pense que ce sera un environnement de travail intéressant. Une autre coopérante québécoise travaille déjà là depuis deux mois. Les bureaux sont situés dans un quartier populaire mais tranquille. Pour le milieu communautaire africains, les bureaux sont quand même bien équipé.

En soirée, il y avait un souper d'organisé avec les autres coopérants de Bobo. Toutefois, François et moi avons préféré rester à l'hôtel se reposer, nous étions épuisés!! François a de la difficulté à dormir à cause du décalage horaire, de l'air clim et peut-être des médicaments anti-malaria...

Aujourd'hui, nous avons commencé nos recherches de maison. Nous en avons visité deux, dont une vraiment bien!! Cependant, elle est situé dans un quartier riche, où tous les expatriés vivent...Et je ne suis pas certaine que c'est ce que je veux vivre ici...D'un autre côté, dans les quartiers populaires, les maisons ne rencontrent pas facilement nos standards de conforts et propreté ( et vraiment, je parle du MINIMUM de confort et propreté). On va voir...on va en visiter trois autres demain...Chose certaine, nous ne voulons pas rester à l'hôtel trop longtemps, avec les enfants c'est pas évident, on manque d'espace et les repas au resto sont toujours aussi pénibles!!

Je vous redonne des nouvelles d'ici peu...
Anigula (Bonsoir en Dioula, langue locale)

vendredi 12 septembre 2008

Mardi 9 septembre 2008. 22h00. Ouagadougou

Enfin arrivés!
Ouf. C’est fait! Le supplice de l’avion est terminé! En fait, le voyage s’est sommes toutes très bien déroulé. Nous sommes partie de Montréal à 21h00 dimanche soir. Les enfants se sont très bien comportés à l’aéroport. Après un dernier souper avec ma mère, son chum et un couple d’amis (du St-Hubert BBQ!!), nous avons rejoint les autres coopérants qui partaient en même temps que nous. Lucas avait peur du décollage et finalement, il a adoré l’avion, même si c’était un vieux Boeing en décrépitude et vraiment inconfortable! Pour ma part, en vieillissant, je me trouve moins brave que je l’étais. Je n’ai pas à me plaindre toutefois, le trajet fut tranquille, très peu de turbulence et un atterrissage à Casablanca tout en douceur!
Nous avions une escale de 15 heures à Casa. La compagnie Royal Air Maroc nous permettait de passer la journée dans un hôtel à proximité de l’aéroport. Un bel hôtel avec piscine…On en a profité pour se baigner et faire une longue sieste!!! Malgré ce repos, je me sentais exténué en arrivant à l’aéroport pour notre deuxième vol qui partait à 23h00. J’en avais mal au cœur! Finalement, avec une petite gravol et un petit dodo dans l’avion, le malaise à passé.
On a atterrit à Ouaga à 2h30 du matin, une valise en moins. On a effectivement oublié une valise à Montréal laquelle contenait tous les vêtements de François. Dès demain, nous irons en acheter de nouveaux! Pas le choix, même en envoyant la valise par la poste, nous risquons de la recevoir dans deux mois!!!
Nous sommes à Ouagadougou jusqu’à vendredi. Nous vivons chez un couple de coopérant très accueillant qui ont une grande maison et un joli petit jardin. Angèle, leur cuisinière, nous prépare le petit déjeuner et le diner. Dès demain, nous avons une orientation offerte par l’EUMC et le CECI, incluant quelques soupers de groupes avec les autres coopérants du Burkina Faso. Vendredi, nous quitterons pour Bobo Dioulasso.
Première impression de Ouagadougou…Chaud, poussiéreux, grouillant de vie, accueillant…J’aime bien!