Maintenant, ça va beaucoup mieux. Nous profitons de chaque journée en nous rappelant qu’il n’en reste pas pour longtemps (notre départ est prévu pour la fin avril). En fait, nous espérons toujours rester. Je suis en attente d’une réponse pour un poste de salariée à Ouagadougou. Si cette option fonctionne, nous vivrons au Burkina encore quelques années. Ce qui nous plairait beaucoup. Sinon, bien, nous serons quand même heureux de retrouver nos proches au Canada. Et qui sait, peut-être pourrons-nous revenir un jour, dans de meilleures conditions.
Un peu plus Africaine, chaque jour...
Nous nous sentons chaque jour un peu mieux intégrés dans la société bobolaise. Nous avons nos amis, expatriés et burkinabés, avec qui nous passons beaucoup de temps. En effet, nous voyons toujours Angèle et Sami, c’est d’ailleurs avec eux que nous avons fêté la Journée internationale des femmes. Les hommes nous ont cuisiné du bon poulet grillé! Nous passons également beaucoup de temps avec George et Andréa avec leur fils Jacob. Avec eux, nous allons à la guingette, nous essayons de nouveaux restos, nous nous visitons à tour de rôle, les enfants sont toujours très contents de se retrouver et jouer ensemble. À l’occasion, nous voyons aussi, Eva et Sébastien, Guillaume et Kenza. Je les ai d’ailleurs invité, le week end dernier, à prendre l’apéro à la maison…Finalement, la soirée s’est terminé vers minuit trente!!! Au travail, j’ai aussi passé du temps avec Batieba, Karim, Tinta et leur bande. Nous avons visité la maison de Karim qui nous avait invités à prendre le thé et qui, finalement, nous a cuisiné un festin : poisson fruits, salade de tomates et carottes, frittes! Et enfin, évidemment, je suis aussi souvent avec Isabelle, ma collègue de travail et son mari, Ibrahim.
François et moi à la Guinguette
Nous nous sentons chez nous dans notre villa que nous avons peu à peu décorée modestement. François a travaillé fort pour améliorer le jardin, installer un air de jeu pour les enfants. Nous cultivons désormais notre propre laitue et notre basilic, de cette façon, nous n’attraperons plus de saletés! Nous avons perdu 2 poussins sur 4. Les 2 autres sont devenues de petites poules. Leur maman a aussi pondu 8 autres œufs qu’elle couve jour et nuit. Ceux-ci devraient éclore sous peu. Je connais et côtoie pas mal tous les voisins de ma rue, la propriétaire de la petite boutique d’alimentation du coin de la rue, notre mécanicien deux coins de rue plus loin…
Je me sens un peu plus africaine dans mon habillement, la moitié de ma garde robe est désormais garnie de vêtements que je me suis fait faire à partir de pagnes africains; dans les expressions que j’utilise; par la musique de j’écoute (Yeleen notamment, voir l’autre article); par la nourriture et les boissons que j’apprécie. Tous les mardi soirs, je suis un cours de danse africaine au Centre culturel. C’est un moment juste pour moi, pour me remettre en forme et me connecter avec les sons de l’Afrique, jusque dans le ventre!
Lucas et Raphaël jouent encore beaucoup avec Inusa et Saphiatou, le petits voisins. Lucas dit que ce sont ses meilleurs amis! Il a dit aussi l’autre jour, qu’il aimait tant bébé Mario, qu’il pouvait le considérer comme son frère. Il m’a aussi demandé de revenir le visiter souvent, si on déménage à Ouaga. Lucas se développe aussi une véritable passion pour le dessin. Dernièrement, il passe beaucoup de temps à dessiner, et il se monte de grands projets. Par exemple, je lui ai montré comment décalquer un dessin à partir d’un livre. Depuis, il a décalqué tous les dinosaures d’un livre emprunté à la bibliothèque. Son évolution à l’école est fulgurante. Il adore l’école. Il sait écrire son nom et le nom de quelques amis. Il reconnaît plusieurs mots et commence à lire des syllabes. Que l’on reste ici ou que l’on revienne, je pense qu’il passera directement en première année en septembre.
Lucas qui dessine tout le temps!
Raphaël, pour sa part, ne va plus à la petite école depuis qu’une institutrice l’a tapé sur la tête. Nous avons rencontré la directrice, et devant le peu de compréhension de cette dernière, nous avons décidé de retirer Raphaël. De toute façon, il n’aimait pas tellement aller là-bas. Il reste à la maison avec son papa et il apprend tout autant avec celui-ci. Je trouve que son langage s’est beaucoup développé dernièrement. Il est toujours joyeux. En fait, je trouve les deux garçons très épanouis ici. Ils ne sont pas stressés par la vie comme au Québec! Mais il reste que Lucas surtout, s’ennuie encore beaucoup de notre famille au Canada. Il a hâte de la retrouver!
François pour sa part fait un peu de massothérapie. En moyenne 2-3 massages par semaine. C’est pas énorme, mais ça lui permet de garder la main. Il s’occupe de la maison, de Raphaël, il lit beaucoup…Il ne s’ennui pas en tout cas.
Côté température…OUF! Il fait maintenant très très chaud, 35-40 degré le jour, et 28-30 degré la nuit. On dort toutes les nuits avec l’air climatisé. On va à la piscine presqu’à tous les jours et on prend notre douche à l’eau froide!!! Malgré tout, on s’acclimate bien, surtout les enfants! Le fait de retourner souvent à la piscine a permis à Lucas et Raphaël d’améliorer leur nage. Lucas peu maintenant nager seul dans le « creux » (sous haute surveillance, évidemment), et Raphaël a enlevé ses flotteurs dans le « pas creux ».
La piscine de l'Escale
Bon, quoi dire de plus sinon qu’il paraît plus clair que jamais que nous ramènerons avec nous, des souvenirs inoubliables de notre petite vie quotidienne!
1 commentaire:
Je te souhaite que ça marche pour Ouaga, c'est vraiment pas si pire que ça. Certains quartiers comme Goungin ou même le fameux Ouaga 2000 sont très champêtres. C'est tellement étendu comme ville, yen a pour tous les goûts.
Puis pas pour être de mauvaise foi, mais ça fait du bien de travailler pour vrai dans un endroit dynamique au lieu d'être dans un genre de ministère aux objectifs obscurs. On aura beau dire ce qu'on voudra, c'est gros l'afrique et elle n'a pas qu'un seul visage.
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